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Catégorie : #old

Tout ce qui datait d’avant.

Night’s Watch

Couverture du Hollywood Reporter

Depuis quelques temps, je reçois de nouveau The Hollywood Reporter. La version « internationale » papier à laquelle je m’étais abonné en 2007. A l’époque, j’utilisais le nom de famille de mon père, celui que l’Etat m’a donné sans me demander mon accord. Il s’appelait Jéroboam Pougnand et donc, moi, c’était Romain Pougnand, de fait.

Je recevais mon Hollywood Reporter au bureau, du côté de Puteaux. Et puis, j’ai arrêté l’abonnement, mais j’ai continué à recevoir les Hollywood Reporter. Finalement, les fichiers ont dû être mis à jour, ils ont dû s’apercevoir que je n’étais plus abonné et je n’ai plus reçu le journal. J’avais obtenu quelques mois de rab sans payer, j’étais déjà bien content. Ensuite, j’ai été licencié, puis réengagé par la même société (Les Editions Martinthiéry) qui, entre temps, avait déménagé. Affecté à un autre journal, Hortensia Magazine, j’ai de nouveau commencé à recevoir la gazette d’Hollywood. Pourquoi, j’en sais rien. Mais – plus étrange – l’adresse avait été mise à jour. Il va sans dire que je n’avais pas fait la moindre démarche, vu que je ne payais plus d’abonnement. Mais, bon, je me suis dit que c’était le service courrier qui avait dû s’en charger. Bref. Ça a duré pendant trois mois avant que cela cesse encore (j’ai dorénavant une théorie, mais elle est diffamatoire, je la garde pour moi).

Les deux années suivantes, plus de nouvelles du Hollywood Reporter.

Soudain, en février, j’ai changé de journal. Je suis parti de Hortensia Magazine pour BTP & Logistique, toujours aux Editions Martinthiéry.

Et en chemin, j’ai décidé de prendre le nom de ma mère, Réguidon. En vérité, j’ai juste commencé à signer Réguidon dans les articles que j’écrivais pour BTP & Logistique. Aucune démarche de ma part n’avait été entreprise. Autant dire qu’il n’y avait aucune possibilité de faire le moindre lien entre Romain Pougnand des hortensias et Romain Réguidon du BTP. D’ailleurs, pour mon employeur, je suis toujours Romain Pougnand. Dans les listings de l’entreprise, Romain Réguidon n’existe pas. La seule chose que j’ai faite : j’ai mis à jour ma page Facebook et encore je n’ai même pas précisé le journal pour lequel je travaillais dorénavant.

Et là, j’ai recommencé à recevoir The Hollywood Reporter. Comme si rien ne s’était passé. Mais, PARANORMAL ACTIVITY, il n’était plus envoyé à Romain Pougnand, mais à Romain Réguidon avec mention du journal BTP & Logistique.

Adresse

A ce jour, je n’ai toujours pas compris COMMENT le lien a été fait. Par qui ? Pour quoi ? Un complot franc-maçonnique ? Une interminable veille sur TOUS les abonnés (et ex-abonnés) de ce journal par des détectives privés ? Ou – plus probablement – le résultat implacable d’une surveillance accrue de mon activité sur les Internets par la NSA ?

Tremblez, chers lecteurs, car vous êtes sur le blog de celui qui sera bientôt – peut-être – le nouveau Julian Assange.

La. Ponctuation ?

virgule

Internet, est un véritable vivier de talents qui a permis à nombre d’entre eux d’émerger, et de devenir, aujourd’hui… des stars. Deux corps de, métier ont été principalement révélés par cet accélérateur de carrière : d’un côté les artistes (là-dedans je fourre aussi bien les chanteurs / les dessinateurs de bédés / les vidéastes – et de l’autre les, journalistes.

Et aujourd’hui je suis vraiment ; heureux de pouvoir les lire… sur des sites internet prestigieux offrant, des conseils malins sur l’usage des réseaux sociaux l’apport, de protéines dans les aliments traditionnels ou, tout, simplement les nouvelles fonctionnalités de Facebook. Grâce à eux ! Je m’instruis mais également : je me cultive.

Pourtant il arrive, toutefois et, vraiment je tiens à le dire – cette remarque n’est pas du tout méchante) que je sois un peu, déconcentré par de nouveaux usages de la langue française qui parfois me posent des problèmes : de compréhension. Peu de chances… que ces auteurs, puissent se tromper » me dis-je souvent en mon, for intérieur ‘c’est sûrement moi qui ne suis pas, dans le coup, comme disent ; les jeunes’.

Alors je cherche à comprendre mais, vraiment certains usages de la ponctuation comme l’omniprésence, de virgules, dans les textes à des, endroits où elles n’ont rien, à faire selon mon, éducation judéo-chrétienne me, posent de réels soucis ? de compréhension. D’une façon générale la ponctuation quand elle ; est mal fichue : fait d’un texte qui pourrait, être clair, un truc imbitable. Vous ne, trouvez pas non ?

Mendicité

Sarkozy

Comme tout le monde, ça m’a un peu chamboulé, je ne vous cache pas, cette histoire de l’UMP. Ces pauvres gens, devoir payer 11 millions d’euros. Pour tout vous dire, quand j’ai entendu ça, je n’ai même pas trop compris ce qu’il se passait. J’ai guetté un explainer de Slate qui a l’habitude de dégainer n’importe quelle explication à n’importe quel phénomène comme « pourquoi il fait nuit en pleine journée ? » (parce qu’il y a des nuages). Mais je n’ai rien vu venir, comme disait ma sœur Anne. Enfin, je l’ai peut-être raté. Parce qu’en ce moment, chez Slate, on s’occupe moins d’explainer que d’infographies un peu incompréhensibles (ça s’appelle des « DATAVIZ ») où on nous montre dans un dégueulis de couleurs quel village du littoral a voté pour qui ou bien qui a le moins de chance d’avoir un carré vert le même jour de l’année que vous.

Alors, j’ai dû chercher TOUT SEUL, comme un grand, sur les internets, pourquoi donc l’UMP devait payer autant. Et j’ai appris ce que tout le monde savait, mais comme je ne lis pas les journaux, je n’étais pas au courant : c’est que l’UMP a un peu feinté sur les comptes de sa campagne présidentielle pour rester dans les clous de la somme maximale autorisée à dépenser si on veut s’en faire rembourser environ 50%. En dépensant 400 000 euros de plus que ce qu’elle avait le droit (sur 22 millions et des brouettes), le plafond était dépassé et donc nakache pour l’UMP, merci de bien vouloir rendre les 11 millions qu’on vous avait versés.

Évidemment, ça a été des cris d’orfraie dans le parti de l’opposition avec un Copé qui pour une fois aurait bien voulu que Fillon ait remporté la présidence de l’UMP. Mais finalement, la solution a été trouvée : une souscription, un grand emprunt national (qui, j’imagine, pourra être déduit des impôts, donc, c’est UN PEU comme si l’État payait quand même).

« Bonjour, je suis désolé de vous importuner pendant votre trajet, je sais que vous êtes souvent sollicité, mais si je fais la manche aujourd’hui, c’est que moi et ma famille politique, on a nulle part où dormir ce soir. Il ne nous manque que 11 millions d’euros pour passer la nuit à l’hôtel et rester digne. Tous les gestes comptent, les plus petits, mais surtout les plus grands, alors faites pas vos radins et ouvrez votre cœur et votre portefeuille ».

(dialogue d’illustration, ne représentant pas tout à fait la réalité)

À peine quelques jours après l’ouverture de la souscription, déjà plus d’un million d’euros avait été récolté, annonçait Copé tout sourire. Reste plus que dix, ça va être chaud, les gars, parce que les motivés ont été les premiers, maintenant, va falloir ramer sévère pour faire raquer le reste de la population (quel dommage d’avoir à ce point tapé sur les gays quand on sait l’énorme pouvoir financier qu’ils représentent).

Sur Twitter, il y a eu des rigolos qui ont envoyé des bonnes blagues à l’UMP, celui de vnz m’a fait beaucoup rire :

Travailler plus

Mais le plus drôle, c’est Maître Philippe Blanchetier, l’avocat de Nicolas Sarkozy qui s’est plaint sur BFM TV en déclarant :

« Pour 400.000 euros, pour 2% (de dépenses supplémentaires, ndlr), on prive le premier parti d’opposition républicain de ses moyens financiers »

C’est le principe même du PLAFOND. Genre, « bon, ok, on a dépassé, mais JUSTE de 2%, ça va quoi, c’est tranquille ». Non, mais imagine, tu déclares aux impôts 2% de moins pour éviter de passer une tranche et tu te fais choper et là, tu leur sors : « Non, mais OK, D’ACCORD, mais ÇA VA, c’est JUSTE 2%, c’est COMME l’UMP, merde, fais chier ».

Bref, en fait, y avait un truc qui m’interrogeait encore dans cette histoire ubuesque, c’était de savoir s’il y avait un recours possible pour Sarkozy. Bien sûr, Slate semble toujours trop occupé avec ses DATAVIZ pour me faire un explainer, alors c’est à nouveau BFM TV et Maître Philippe Blanchetier qui ont répondu à ma question : il n’y a plus de recours possibles. Celui du Conseil Constitutionnel était le dernier. Mais sur Europe 1, une lueur d’espoir renaquit sous la sagesse de la parole libérée de Nadine Morano : elle se demandait le 4 juillet dernier si cette décision était « attaquable au niveau européen » et d’ajouter : « Le souci avec le conseil Constitutionnel, c’est qu’il n’y a pas de juridiction d’appel. Et cela pose un problème au regard de ce qu’on considère être la Justice ».

Vu que le Conseil Constitutionnel était déjà un recours après la décision de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, on peut résumer Nadine Morano ainsi : la bonne justice, c’est celle qu’on peut saisir autant de fois qu’on le veut jusqu’à ce qu’on ait le jugement que l’on souhaite.

Devenez riche rien qu’en bloguant

Bonjour,

je m’appelle Maurice Morris et j’ai une nouvelle exceptionnelle à vous apprendre. Savez-vous qu’il est inutile de travailler beaucoup pour gagner énormément d’argent ? Savez-vous que la majorité des gens qui ont un gros capital en banque ont débuté leur vie avec de petites épargnes ? Avez-vous remarqué que souvent vous avez envie de faire quelque chose, mais que vous n’arrivez pas à le faire ?

Zen le web

Je n’écris pas ceci à la légère. La réflexion que je compte vous apporter est mûrement réfléchie et est le fruit de mon travail. J’ai, en effet, depuis plus de dix ans, tenu des blogs à succès comme Doctissimo (où je participais sur le forum sous le nom de « hypocondriaquedu75 ») ou Marmiton (la recette du quatre quarts à l’orange : c’est moi !).

Depuis, autant vous le dire, je vis une vie d’exception : je suis invité sur tous les plateaux des émissions télévisées parce que mon avis compte (on m’a vu notamment dans le public d’On n’est pas couché) et mon expertise s’arrache (cf. le courrier des lecteurs de Oise Hebdo de mars 2011).

Aujourd’hui, maintenant que j’ai tiré un bénéfice conséquent de mon travail, j’ai envie d’en faire profiter les autres. Contrairement aux énarques de notre pays, je considère que les richesses se partagent et je pense qu’il y a de la place pour que chacun puisse vivre de son activité sur Internet.

Ne croyez pas que j’essaie de vous embobiner, surtout si c’est ce que vous croyez ! C’est vrai, je ne vais pas vous mentir : des arnaqueurs sur Internet, il y en a ! Alors, si vous pensez que j’en suis un, laissez-moi d’abord vous demander ceci : pourquoi aurais-je besoin de vous arnaquer alors que je gagne entre 7 et 8000 euros par mois ?

Oui, VOUS NE RÊVEZ PAS, je gagne entre 7 et 8000 euros par mois rien qu’avec mon activité de blogueur professionnel. Et c’est ce que je vous propose de gagner également simplement en lisant la suite de ce message.

Convaincu ? Qui ne le serait pas.

Maintenant que vous avez bien compris que je n’ai aucun intérêt à vous arnaquer, sachez également que je propose mes conseils TOTALEMENT GRATUITEMENT(*). En effet, je considère que tout le monde devrait avoir ma chance. Je n’ai donc aucun intérêt à « garder les informations pour moi ».

Si vous aussi, vous voulez – comme moi – gagner de l’argent en devenant blogueur professionnel. RIEN DE PLUS FACILE. Il vous suffit de suivre ces 7 points clés à suivre :

1. Parlez d’un sujet qui intéresse les gens. Vous constaterez avec fascination que les sujets qui intéressent les gens intéressent plus que les sujets qui n’intéressent pas les gens ! C’est la première règle pour gagner de l’argent en tant que blogueur professionnel. Exemple : la médecine (doctissimo.fr), les femmes (youporn.com), les jeux vidéo (jeux-videos.com)… Et la liste s’étend à l’infini !

2. Écrivez POUR les gens et pas POUR vous. Les gens aiment qu’on leur parle. Pas qu’on parle de soi. Exemple : qui lit encore Christine Angot aujourd’hui mis à part les lesbiennes frigides ? Personne.

3. Renseignez-vous sur le sujet de votre blog. Trop de gens pensent parler d’un sujet qu’ils ne maîtrisent pas assez bien. Exemple : un banquier parlera plus facilement d’argent que de maçonnerie.

4. Faites le buzz. Pour cela, il existe deux méthodes très sophistiquées et efficaces. La première : commentez sur d’autres blogs. Exemple : postez « J’aime beaucoup ton blog » sur tous les blogs que vous fréquentez (attention tout de même à ne pas être contre-productif : si vous comptez écrire un blog affilié à Greenpeace, ne dites pas que vous aimez beaucoup le blog de l’EDF). La seconde : créez le clash. Si vous écrivez un blog pour lever des fonds afin de stopper le nucléaire en France, allez sur le blog de l’EDF et écrivez : « BANDE DE CONNARDS QUI TUER NOS ENFANTS ».

5. Activez votre réseau. Votre mère est-elle sur Twitter ? Votre grand-père a-t-il un profil Facebook ? Créez-leur en un et ensuite, commentez en leur nom sur votre blog et retweetez ou partagez vos articles sur leurs comptes. Vous démultiplierez ainsi l’effet dit de « referencing » et engendrerez de nombreuses visites qui stimuleront l’intérêt des gros bonnets pour votre blog et en quelques jours ou semaines, vous serez l’invité de « Des clics et des claques » !

6. Investissez ! Pour accélérer votre réussite, il est possible d’acheter des followers sur Twitter ou des amis sur Facebook. C’est un excellent moyen de booster votre succès. Je propose, d’ailleurs, aux plus assidus d’entre vous, un atelier spécial : « Le turbo des profils fantômes »(**)

7. Et surtout le plus important pour réussir : appuyez-vous sur des blogueurs reconnus et émérites. Par exemple, moi-même, je propose une formation « Devenez riche rien qu’en bloguant ». Je la vends au prix modique de 1500 euros. Cette formation est disponible à la carte (200 euros chaque module) sur une durée d’un mois, à raison d’une demi-journée par semaine. Vous y apprendrez toutes les ficelles techniques de «referencing» et de «monetising» de votre travail en tant que blogueur professionnel. Vous pourrez également participer à des masters-classes avec des pros du bloguing pro. Et vous aurez toute l’aide nécessaire pour bien démarrer votre vie numérique (« S’inscrire sur Facebook : éviter les pièges », « Twitter : activer la géolocalisation » ou « Les filtres qui rapportent sur Instagram »)

N’attendez plus ! Sauf si la perspective de gagner entre 7 et 8000 euros par mois rien qu’en bloguant ne vous intéresse pas(***) !!!

(*) Les conseils sont donnés dans le cadre de la formule « formation continue ».
Profitez d’une ristourne de 20% en achetant 2 formations en même temps. Offre non cumulable.
Assurance «garantie ou remboursé» : si au bout d’un an vous ne gagnez pas au moins 7 euros par mois, nous nous engageons à vous rembourser intégralement une partie de l’argent que vous avez investi dans cette formation sous la forme de carte-cadeau.

Quand Google fait du ménage

Je sais, je débarque. Je vous vois venir avec vos « OLD » à tire-larigot. D’ailleurs, j’ai même pas fait de recherche sur le sujet car je suis sûr que ça a déjà été dit mille fois.

De quoi je parle ?

Voici que tout à l’heure, je faisais une recherche anodine sur Internet comme j’ai l’habitude de faire quand je suis chez moi et que je cherche des choses sur Internet et que je ne trouve pas car, contrairement à ce qu’on croit, on ne trouve pas tout ce qu’on veut sur Internet, c’est pas la Samaritaine, hein. Et donc, en cherchant, Google me prévient que ma recherche est « limite limite » : en effet, Google a été obligé par la loi américaine à ne pas divulguer tous les résultats qu’elle a trouvées sur le sujet qui m’intéresse, rapport au fait que certains d’entre eux « infringent » le copyright (le verbe « infringer » vient de l’anglais « infringement » et c’est une création de moi-même parce que c’est très jolie, je sais) :

chilling

Bon, jusque là, pas de quoi péter la gueule à un canard. De toute façon, mes yeux chastes ne doivent pas voir des résultats qui pourraient compromettre ma stricte obéissance à la loi.

J’ai quand même cliqué sur le petit lien à la fin du message pour voir qui avait demandé à ce que la page de réponses de Google soit étêtée de ces meilleurs résultats. Et là, je lis (pour la petite histoire, je cherchais le mot « Lucky », mais rien à voir avec Daft Punk) :

DMCA (Copyright) Complaint to Google
April 20, 2013
Sender Information:
SONY MUSIC ENTERTAINMENT / COLUMBIA RECORDS

Sent via: online form
Re: Websearch Infringement Notification via Online Form Complaint

Google DMCA Form: Infringement Notification for Web Search

Contact Information
Name: [redacted]
Company Name: Web Sheriff
Copyright holder: SONY MUSIC ENTERTAINMENT / COLUMBIA RECORDS
Country/Region: GB

1. Rights Owner(s) : SONY MUSIC ENTERTAINMENT / COLUMBIA RECORDS
2. Rights Agent : WEB SHERIFF
3. Infringed Rights : COPYRIGHT, TRADEMARK, PERFORMERS & MORAL RIGHTS
4. Infringed Artist(s) : DAFT PUNK
5. Infringed Title(s): RANDOM ACCESS MEMORIES
6. Infringing Activity : COPYRIGHT / TRADEMARK INFRINGEMENT FACILITATION
7. Infringing Search Tag(s) : VARIOUS
8. Infringing Search Listing URL(s) : VARIOUS
9. Infringing Site Location(s) :
http://kat.ph/daft-punk-get-lucky-feat-pharell-williams-radio-edit-2013-single-itunes-mp3-m4a-nimitmak-silverrg-t7330134.html
http://pirateproxy.net/torrent/8388769/Daft_Punk_-Get_Lucky_%28feat._Pharell_Williams%29_Radio_Edit_%5B2013
http://thepiratebay.se/torrent/8383707/Daft_Punk_-_Get_Lucky_2013_%28Real_Track%29_%5B128Kbps%5D
http://pirateproxy.net/torrent/8388599/Daft_Punk_Get_Lucky_%28Radio_Edit%29_%5Bfeat._Pharrell_Williams%5D-_Sin
http://kat.ph/daft-punk-get-lucky-radio-edit-t7329158.html (…)

Suivait une liste de quarante sites où il était possible d’aller écouter ou télécharger illégalement un morceau de Daft Punk (c’est ici).

Finalement, c’est ultra pratique : tous les sites pirates sont donc dorénavant recensés au même endroit et Google vous les met de côté. Comme ça, on a pas à s’enquiquiner à faire le tri avec le véritable spam des offres légales.

Les petits arrangements tarifaires du RER

Non, ce n’est pas pour parler des intempéries que je rédige ce billet ni pour hurler après le conseil merveilleux de la SNCF pendant l’épisode neigeux (« Ne vous rendez pas à Paris »). En fait, j’écris ce post car depuis que je suis à Paris, je suis en colère après les tarifs de la STIF (ceux qui gèrent les métros et les RER)

L’injustice ne m’a finalement frappé qu’après mon départ de Paris, pour habiter de l’autre côté du périphérique, à proximité d’une ligne de RER plutôt que d’une ligne de métro. Oui, il faut savoir qu’un appartement à côté d’une ligne de RER coûte 20 à 30% de moins que le même, dans une zone parfois plus sinistre encore, MAIS à côté d’un métro.

La distinction entre RER et métro n’étant pas évidente pour tout le monde, voici en gros ce qu’on peut en dire :

– le RER (réseau express régional) s’aventure plus loin de Paris que le métro
– le RER est tarifé par zone (1 : Paris, 2 : petite couronne, 3 : grande couronne, 4 : Amazonie, etc.)
– le RER est moins fréquent que le métro
– le RER ne s’arrête pas à toutes les gares
– le RER est moins fiable que le métro
– le RER s’arrête au plus tard à 1 heure du matin quand le métro fonctionne jusqu’à 2 heures les vendredis et samedis soir

En gros, le RER, c’est moins bien, c’est plus cher, mais ça va plus loin que le métro. Mais, chose amusante (enfin, c’est à voir), le métro ne s’arrête pas aux portes de Paris et dessert des gares au-delà du périph. Et dans cette zone opaque, on peut considérer que le RER est plus coûteux que le métro, pour un service moindre.

Ainsi, amusons-nous à regarder cette magnifique carte (et en cliquant dessus, elle s’agrandira comme par magie) :

Rat rer 830

Voyez la drôlerie. Pour aller de Cité Universitaire à Gentilly (1,4 km), il vous en coûte 2,60 euros (c’est le RER B). Ah oui, mais mon bon ami, vous traversez le périphérique, c’est QUAND MÊME un truc de dément. En plus, bon, parce que c’est plus rigolo, seuls 2 RER sur 3 s’y arrêtent (alors que sur la ligne A du RER, tous les trains s’arrêtent dans les stations justes après Paris comme La Défense, Nanterre ou Vincennes). Le soir, on peut l’attendre jusqu’à 15 minutes quand tout va bien.

En revanche, pour aller de la porte de Vincennes à Créteil Pointe du Lac (11,1 km), comptez 1,70 euros et à ce prix là, tous les métros s’arrêtent à toutes les stations, et en plus vous avez du rab jusqu’à deux heures du matin les vendredis et samedis soirs.

Marrant, non ?

Il vous en coûte pareil de la porte de Vanves à Chatillon Montrouge (3 km) ou de porte Maillot à La Défense (4 km).

Cette dernière destination a une autre petite particularité, elle peut vous coûter 2,60 euros ou 1,70 euros. C’est selon. Si vous prenez le métro, c’est 1,70 euros, si vous prenez le RER, c’est 2,60 euros. Pourquoi ? Parce que c’est comme ça. Je m’étais fait avoir au début de mon arrivée à Paris (et je ne suis pas le seul, je pense) et j’avais envoyé un courrier (ou un mail) à l’époque à la STIF sur ce sujet. La réponse m’expliquait qu’il ne fallait pas voir ça comme une «injustice du RER», mais comme un «avantage du métro». Le ton de cette réponse, d’ailleurs, m’avait laissé pantois, à la limite de la bordée d’injures…

Car, outre une tarification aberrante, l’autre talent de la STIF, c’est de vous prendre pour de la merde. Là où toutes sociétés privées vous brossent dans le sens du poil, la STIF n’en a rien à foutre. Si elle vous répond, c’est pour vous engueuler.

La seule autre fois où j’ai envoyé un mail à la STIF, c’était pendant un été où les travaux du RER C bloquaient la ligne pour deux mois dans Paris. J’avais demandé puisque ça rallongeait mon trajet s’il y avait une ristourne sur l’abonnement mensuel du coup. Que n’avais-je OSÉ réclamer ! La réponse a été directe et cinglante : « Monsieur, ces travaux, on les fait POUR VOUS, alors nous n’avons certainement pas à vous déduire QUOI QUE CE SOIT, petit enfoiré de merde. C’est tout de même incroyable que les usagers n’arrêtent pas de RÉCLAMER tout le temps, nous sommes les Dieux du transport en commun, vous nous devez offrandes et prières ». Je paraphrase, mais c’était dans l’esprit.

Du coup, je n’ose plus rien dire. Quand on vient me voir et qu’on n’a pas de passe Navigo, il faut débourser 0,90 euros de plus pour faire un kilomètre au-delà du périph. Et c’est comme ça et tu fermes ta gueule gros connard.

César pas classe

Les Mayas s’étaient plantés. La fin du monde, c’était le 22 février, à la 38e cérémonie des César. En tout cas, la fin du monde du cinéma français. Dans un Théâtre du Châtelet artificiellement rempli avec des SDF de la station Hotel de Ville, on a assisté et constaté la disparition inexorable des stars du paysage cinématographique français. Cette cérémonie, c’était la prise de la Bastille des « talents » de Canal+. Des talents poussifs (« Je vais vous refaire le même sketch que l’année dernière »), sans imagination (« Et si je faisais semblant de parler dans un téléphone »), rejouant inexorablement leur rôle (« J’ai des ORIGINES, moi, monsieur »), insistant une énième fois sur leur intégration incroyable (« On vient de Trappes, quand on allait à Châtelet, ce n’était pas pour aller au théâtre ») qui semble plus relever du cas d’école que de la norme, et refusant aux autres leur quart d’heure de gloire (le césarisé pour le son qui a eu le droit à des tours de trottinette pendant son speech sur les coproductions européennes ; la meilleure actrice dans un second rôle, Valérie Benguigui, qui a eu le droit au coup de fil du « président de la cérémonie » [*] ; Omar qui se moque du speech d’Isabelle Carré). C’était tellement peu drôle que sur le site de Canal+, ils ont même identifié cette dernière séquence d’un énorme « HUMOUR AUX CÉSAR » :

Humour

Mais le pire, c’est qu’il n’y avait personne. Pas une vraie star d’envergure à l’horizon. Toutes retenues ailleurs, lassées d’entendre les blagues fallacieuses d’un Antoine de Caunes mal inspiré (dont l’auteur des blagues a même reçu un césar, c’est dire comme cela renforce le sentiment inexorable de copinage qu’une telle cérémonie engendre). Non, on a eu le droit à un festival de célébrités en devenir (Manu Payet, je l’aime bien, mais de là à être présenté comme « celui qui n’a pas pris la grosse tête avec la gloire », c’est peut-être un poil trop), poussant des coudes et rayant le parquet dans un décor franchement mal fagoté. Regardez les câbles à droite et à gauche des pupitres scotchés à la va-vite que tout le monde devait enjamber (avec plus ou moins de bonheur).

Cable

Parlant de technique, le moment où Vincent Trintignant appelle son père était probablement le climax de la soirée :

Allo Papa ?

Un message enregistré auparavant n’aurait pas pu avoir meilleur effet. Bref, c’était digne des directs de la Star Ac sur NRJ12. Sauf que bon, c’est Canal+, alors c’est Louboutin qui a refilé les godasses :

Je viens de Trappes, mais j'ai des Louboutins, BITCH

Et même pas des neuves, des vieilles tout usées. Quand je vous dis que c’est une sous-cérémonie embarrassante et soporifique… Pas vrai, Kevin ?

Kevin

(*) Quand on pense qu’on s’insurge en France du décompte qu’ont les stars américaines aux Oscars pour ne pas être trop longues, c’est pourtant un peu moins humiliant que ça :

HUMOUR

Old habits never die

Il y a 4000 ans, environ, j’écrivais pour le web. Du temps des blogs, du temps où les gens lisaient les blogs, du temps où internet signifiait autre chose que le LOL et les vidéos de chats. Bref, un monde merveilleux que le monde a oublié. Aujourd’hui, c’est une civilisation perdue et en exhumant de vieux mails à la manière des archéologues, j’ai retrouvé un article écrit pour Fluctuat.net, un magazine « en ligne » qui s’est fait racheté successivement par Doctissimo puis Lagardère et qui aujourd’hui est intégré à Première. Un article que je n’ai pas écrit, mais qui était constitué de petites images légendées. En effet, chaque semaine, on proposait aux lecteurs une photo tirée d’une série et ils nous proposaient des bulles à rajouter. Au bout de 100 épisodes de cette série, on avait fait une sélection des meilleures. C’est ce que j’ai retrouvé et c’est ce que je vais partager, parce que ouais, aucune honte. Et ça me fera un souvenir pour quand je serai vieux et que les octets de ma mémoire seront comme une carte SD trop souvent formatée.

Et mes favorites :

Hipster la tête

Réflexion faite, ce post, je l’ai cogité pas mal de temps, de semaines et tout ça, mais en fait, je me rappelle plus de comment je voulais commencer, comment j’allais développer mon idée et où j’allais m’arrêter. Et quel dommage, pourtant, car tout était écrit, finement ciselé dans mon esprit à l’instant où j’ai eu envie d’écrire.

Mais non.

Le cerveau a ses voies que la raison ignore.

Le mien adore me donner plein d’idées et me raconter de multiples anecdotes savoureuses, plus hilarantes et magistralement racontées les unes que les autres, avec des bons mots en veux-tu en voilà. C’est comme si il y avait une carcasse de dindon et que mes neurones étaient autant de fourmis rouges qui rongeaient les os de la dépouille en moins d’une minute. Comme dans les documentaires animaliers avec la voix de Pierre Arditi qui dit : « en quelques secondes, la carcasse disparaît sous les mandibules féroces de ces redoutables guerrières. Un festin royal dont il ne restera rien ! ».

Antz

Et puis la minute d’après, quand je vais me décider à raconter ces délicieux moments d’humour, ou tout simplement si on me demande d’avoir une idée, mais concrètement, alors là, et c’est systématique, mon cerveau est très clair :

Calme

Parfois pour m’agacer encore plus, j’ai le droit en fond sonore à « Call me maybe » de l’autre pouilleuse du Colorado qui j’espère s’étouffera rapidement dans son vomi.

Bref. Tout ça pour dire.

Ce blog a vu le jour le 20 mai 2005. Nous sommes le 8 septembre 2012. 648 articles publiés. Ce qui nous fait en moyenne sept ans et un article tous les quatre jours. Et même pas dix depuis 2012. À cela deux raisons : d’abord, le temps, ensuite les idées. Et puis mes plus nombreux lecteurs sont dorénavant mes collègues de bureau. Or, l’anonymat me manque singulièrement. Surtout depuis que des militaires veulent me massacrer à cause de ma chronique de Forces spéciales.

Et puis, en relisant l’autre jour mon contrat de travail, j’ai découvert ce paragraphe pour le moins ridicule (qui m’a rappelé celui de Fluctuat où j’étais informé que ma prose leur était réservée « dans l’univers entier ») :

Contrat

Toute mon activité et tous mes soins doivent être consacrés à la gloire du JOURNAL qui m’a engagé. Ce jour-là, j’ai un peu été en panique. Comme j’écris souvent de la merde, je me suis demandé si je pouvais aller faire caca où si ça relevait d’une activité professionnelle anonyme et par conséquent interdite sans l’accord de ma direction générale. Je suis allé la voir.

« Ma qué bien sour vous pouvez aller à lé toilettes ! », m’a-t-on répondu.

ALERTE ALERTE ALERTE
EXPLICATION DE BLAGUE
J’ai écrit ci-dessus : « Comme j’écris souvent de la merde ». C’était pour la blague. Je ne considère pas du tout que j’écrive de la merde. Je préfère tout de suite l’expliquer, parce que sinon, on va encore croire que je suis sérieux.
/EXPLICATION DE BLAGUE
/ALERTE /ALERTE /ALERTE

Voilà. La raison pour laquelle j’ai une sévère envie de déserter ce blog, c’est ce qui vient de se passer. J’écris une bêtise et paf, je suis obligé de m’interrompre moi-même pour expliquer que c’était une blague. C’est un peu gavant à force.

Alors, je me dis qu’après tout ce temps, peut-être qu’artypop a vécu. Sept ans, c’est peu pour un blog, c’est beaucoup pour un humain. Peut-être faut-il s’en aller. En rouvrir un autre ailleurs, recommencer à se marrer dans l’ombre, juste pour moi. Et continue de saccager l’ordre mondial (qui, malgré la crise, continue) à coups de petits octets cinglants et rageurs.

Le seul truc qui me fait chier, c’est que je n’ai toujours pas terminé de résumer Wagner.