Et voilà, David Letterman a définitivement fermé la porte du Ed Sullivan Theatre après le dernier épisode de son Late Show, hilarant et sans larmes. Montrer ses sentiments, c’est pas le genre de Dave. La seule fois où on a entendu des sanglots dans sa voix, c’était après les attaques du 11 septembre, lorsque l’émission a repris.
C’était l’occasion pour ses trois gros concurrents de rendre hommage à son talent, mais également de rappeler tout ce qu’ils lui doivent. Sans le Late Night with David Letterman, l’émission de NBC de 00h30 à 1h30 qui a débuté en 1982, pas de Jimmy Kimmel ou de Conan O’Brien ou de Jimmy Fallon.
La palme de la sincérité, me disait l’auteur du blog Un truc à la gomme, revient à Jimmy Kimmel qui a montré à quel point sa vie a été sous le signe de Letterman. Il a même annulé son show le soir de la dernière de Letterman pour obligé ses téléspectateurs à aller sur CBS. Conan O’Brien l’a joué plus rigolo, en stoppant son show à 23h30 pour demander aux gens qui le regardaient de basculer sur CBS pour le grand final de Letterman. Et puis, il y a eu l’hommage de Jimmy Fallon, le beauf, l’abruti, le Patrick Sébastien des Amériques. Je le déteste. Je le déteste parce qu’il fédère une génération d’internautes français qui se sont mis à regarder les talk-show du soir avec lui, tout simplement parce qu’il revisitait l’histoire du rap avec Justin Timberlake. Ce mec n’est pas drôle. Il interviewe les invités comme une quiche, il fait des jeux dignes d’Arhtur dans Les Enfants de la télé.
Dans son hommage de cinq minutes (il est évident qu’il n’a pas proposé à ses téléspectateurs de changer de chaîne lui), qui ressemblait plutôt à une oraison funèbre, ce total abruti qui ne sait faire que rire de ses grandes dents trop blanches et trop alignées, il a ainsi réussi à pomper une analogie faite par Conan O’Brien.
Il explique ainsi qu’il y avait Carson, puis Letterman qui a découvert le Far West et qu’il l’a exploré dans tous les recoins.
Conan O’brien, invité pour l’émission Inside The Actors Studio, disait lui : « Carson a exploré l’Europe, Letterman a découvert l’Amérique du Nord ».
Même pour rendre hommage à celui auquel lui et les autres doivent tout, il arrive à ne pas avoir une once de sincérité, tellement ce mec est bidon. Mais continuez de l’adorer, tandis que je garde mes deux barils de Kimmel et d’O’Brien.
Selon des croyances ancestrales (et du crâne lui aussi ancestral, comme on disait dans un dessin animé de mon enfance), l’anus est le miroir de l’âme et celui du corps. Véridique. Enfin, c’est ce que m’a dit un chamane. Il faut toujours écouter les chamanes. Les types qui se nourrissent de fougères et d’infusions d’orties les bons jours ne peuvent pas mentir. Ou alors pour qu’on leur file une côte de bœuf en loucedé.
En effet, chaque petite ride de l’anus dit énormément sur notre état de santé. Ce n’est pas une surprise, d’ailleurs, si la lecture de l’anus (ou « anusologie ») est pratiquée depuis la nuit des temps dans de nombreuses classes de CP d’Isère. L’anusologie a également fait l’objet de plusieurs ouvrages, beaucoup de colloques (et de coliques, LOL), et une école française de l’anusologie a été ouverte en France en 1965, puis fermée en 1966, puis ouverte en 1967, et refermée en 1968, comme constipée à jamais…
Je vous avoue, même si je trouve le principe de l’anusologie fascinant (lire l’état du corps grâce à l’anus, la seule porte d’entrée dans notre organisme à part la bouche, m’étonne encore aujourd’hui), j’étais sceptique. Mais après la consultation, j’ai bien vu que ça pouvait sauver des vies. Car on peut très clairement mettre en œuvre un programme de compléments alimentaires à bases de graines germées pour combler les déficits alimentaires et les problèmes de nos organes lus dans l’anus. En un mot comme en cent : adieu le cancer ! Prends ça dans ta gueule, Angelina Jolie, tu te serais faire lire l’anus, tu aurais toujours tes ovaires.
Alors comment ça se passe ? Pour ne pas vous mentir, ça ressemble un peu comme quand on va chez le proctologue, l’avantage, c’est qu’on ne vous met pas un doigt dans le cul. Généralement, l’anusologue inspecte les parois et les rides autour de l’anus grâce à une loupe lumineuse. Il peut aussi prendre en photo votre anus et le regarder directement sur son ordinateur. Parfois, il arrive qu’il renifle ou humecte votre trou. Cela dépend des tendances de l’anusologue. Puis, grâce à un jeu de 32 cartes de lecture (on retire du 2 au 6 dans les quatre couleurs ainsi que les jokers), il interprète ce qu’il a vu, senti et touché.
Comme je le disais, mon expérience a été très concluante. J’ai vécu deux consultations à un an d’intervalle, et j’ai été assez étonné des résultats.
Pour la première, après avoir inspecté mon anus, la praticienne a tout de suite identifié une faiblesse du foie et une certaine nervosité. Tout juste, auguste ! C’est exactement le même diagnostic que mon médecin de famille ! Après une cure de gousses d’ail mélangées à de l’huile dégraissée de noix de coco pendant six mois, j’ai eu mon second rendez-vous avec mon anusologue. Tadam ! Elle n’avait jamais vu un anus aussi lisse ! Il faut dire que son mélange aromatique m’avait fortement constipé dès les premiers jours. Mais, selon elle, j’étais guéri de ma faiblesse du foie et de ma certaine nervosité.
Alors, est-ce que je recommande l’anusologie ? Plutôt, oui. Mais ce n’est pas efficace pour tout. Cela permet de soigner seulement le cancer, la tuberculose, l’obésité ou encore la grippe. Mais pour une sciatique ou les pieds plats, ce n’est pas la solution miracle…
Edit : OUUUUUPS ! Pardon, je me suis trompé, je voulais parler de l’IRIDOLOGIE, la guérison du corps par l’analyse de l’iris de notre œil, et pas de l’anusologie, qui j’en suis sûr n’existe même pas ! Ah la boulette !
L’autre jour, je crois que c’était un mardi, mais c’est pas pour faire référence à l’excellent blog Bon Pour Ton Poil(*), Nicolas Sarkozy a parlé aux Français dans le poste. Je sais que vous savez : tout le monde l’a écouté, en dehors des fans de Plus Belle la vie. Mais une phrase a étonné mon colocataire qui s’abreuvait des paroles (tout comme moi) de l’ex chef de l’État (et l’État, c’est moi) en dégustant un Pinot noir dont vous me direz des nouvelles :
Sur les deux dernières années, nous sommes passés de quelques djihadistes à des centaines de djihadistes. La menace est permanente…
Qu’est-ce qui a pu se passer en deux ans pour qu’on passe d’une menace ridicule à une menace massive (dans la suite de l’interview, il a parlé de « milliers » de djihadistes aujourd’hui) ? Je vous donne quelques minutes de réflexion.
C’est bon ?
Eh oui, la bonne réponse était :
Voilà comment Nicolas Sarkozy fait passer le message subliminal que la menace djihadiste est la faute directe du mandat de François Hollande. Mais qu’a donc pu faire François Hollande pour multiplier par dix (puis encore par dix) le nombre de djihadistes en France ? On ne sait pas. Nicolas Sarkozy n’a pas semblé bon nous éclairer sur ce sujet.
On a continué donc d’écouter l’interview et un autre truc m’a interpellé un peu plus tard. Pour Sarkozy, le problème de « recruter de nouveaux policiers », c’est que ça va demander « de deux à cinq ans à cause de leur formation ».
Je suis pas un spécialiste (j’adore écrire ça) (j’ai l’impression d’être un mec qui croit pas au changement climatique) (tous les climatosceptiques commencent leurs phrases par « Je suis pas un spécialiste, mais pourquoi, si le climat se réchauffe, il continue de faire froid l’hiver ? Hein ? »).
Donc, je suis pas un spécialiste, mais un djihadiste, à mon avis, ça ne se forme pas en 3 semaines non plus.
Alors, si je compte « 2 à 5 ans de formation » pour un djihadiste, j’en conclus très logiquement que leur endoctrinement a forcément débuté avant leur arrivée aujourd’hui sur le terrain. Et donc, ces centaines de djihadistes ne se sont pas multipliés au cours de ces deux dernières années, mais auparavant : il y a trois ans ou plus. Et donc, la faute en incombe à…
CQFD.
(*) Je mens, c’était un mercredi, j’ai dit « mardi » exclusivement pour faire référence à Bon Pour Ton Poil.
Bon alors, les gars, on va s’arrêter cinq minutes et profiter du paysage. Je les vois, les kakous, j’en ai dans chacun de mes cours, qui descendent les pistes comme sur un circuit de Formule 1. Ça dévale à toute berzingue et ça voit rien de la montagne. Alors, comme vous m’avez engagé pour une journée rando, on va faire une pause et je vais vous parler des Alpes. Parce que, déconnez pas, les parigots, mais les Alpes, c’est fantastique. Vous êtes pas de Paris ? Vous êtes du Pays de Savoie ? Non. Alors, vous êtes de Paris. Fin de la discussion.
Regardez en face. Là, devant vous, la corniche avec deux rochers, c’est l’Escarpin Alsacien. On voit bien la forme de l’escarpin qui se dessine à travers les nuages. Juste à côté, c’est l’Aiguille du Pin. Et à droite de l’Aiguille du Pin, c’est le village de Saint-François d’Assanges. Là où qu’il y a les chalets en bois. Vous voyez ? Regardez maintenant le chalet le plus à gauche, derrière ce qu’on appelle la Montée de l’Ure en rut, c’est le chalet de la Tarente. Et bien, entre ce chalet et l’Aiguille du Pin, pile devant, c’est la Dent du Requin Marlowe. Et bon, bah, juste derrière, c’est le Mont-Blanc.
Maintenant, retournez-vous et regardez la montagne opposée. C’est ce qu’on appelle le Massif du Singe Malicieux. C’est superbe, non ? Le point le plus haut, c’est la Pointe de la Baleine Geignarde, avec tout de suite à gauche, le Pic du Renard des Forêts. Ne ratez pas l’Aiguillette de la Miction Vaginale et enfin, la Corniche de Maurice Jacquet. Maurice Jacquet, c’était un pote. Un pisteur. Un vrai. Un mec qui en avait. Des couilles grosses comme des pastèques eurasiennes. Je vais vous dire, ce type serait toujours en vie si un petit connard de la ville ne s’était pas paumé sur le Chemin de la Mouette Aride. Une vacheté. Je vous jure. Et entre les deux, par beau temps, bah, on peut voir le Mont-Blanc.
Pivotez d’un quart de tour, maintenant. Cette grande chaîne montagneuse, c’est la Gorge du Pic-vert tacheté. Ça, c’est magnifique. On peut voir toutes les Alpes depuis là : le Goulet de l’Élan galant, la Ravine du Cerf à deux bois, la Flèche du Mont d’or Monégasque, l’Éperon de la Vache sacrée, la Spicule des Agnostiques tondus, la Vallée de la Goélette verte. Et à côté, entre la Pente des Amants déchus et la Cordillère du Golet, tout droit, bah, c’est le Mont-Blanc.
Et enfin, au Sud, on a tout le Massif de la Mouche hirsute. C’est la plus belle chaîne de la région. Si on a le temps, on ira faire du hors-piste là-bas. Juste à côté du Refuge du Gnou vomissant. On traversera la Forêt des Charpentes dorées pour remonter sur le village de La Sainte-Madeleine, ensuite direction le Glacier des Joues de porc farcies, le Sentier du Python des neiges, et on terminera sur le Versant de la Belette marâtre, à côté du Plateau du Polatouche sautillant. De là-haut, il suffit de regarder face au Pic de la Corne rousse et, paf, le Mont-Blanc.
[tldr : Qui sont vraiment les orques ? Quels sont leurs réseaux ?]
Il y a un film à petit budget qui va sortir dans quelques jours (le 10 décembre exactement). C’est le troisième volet d’une grande fresque sociale et humaniste qui prône l’amitié entre les peuples et offre de beaux sous-entendus homosexuels, je veux bien sûr parler de Le Hobbit 3 : La bataille des Cinq Armées. Pas trop de spoilers à suivre (surtout si vous avez déjà lu le livre).
Résumé des épisodes précédents :
Un hobbit, Bilbo, est engagé par un magicien, Gandalf, pour aider un nain, Thorin à redevenir le roi d’une montagne, Erebor, qui abrite un trésor inestimable surveillée par un dragon, Smaug.
Eh bien, croyez-moi si vous voulez, mais avec ces deux lignes, Peter Jackson, le réalisateur, a réussi à faire trois films de trois heures chacun. Le talent, coco. Le talent (mais aussi beaucoup de ralentis). La conséquence, c’est qu’il ne se passe pas grand-chose dans chaque film. Dans l’épisode 1, ils traversaient une forêt, dans l’épisode 2, ils échappaient à des orques et voici donc l’épisode 3 où ils vont se battre.
Nous avions donc laissé Bilbo, Thorin et ses acolytes en haut de la fameuse montagne juste après avoir chauffé les oreilles de Smaug qui était parti se calmer en allant faire du shopping en ville, à Bourg-du-Lac.
Ça me rappelle (ça n’a rien à voir, mais je vous raconte ça pour le plaisir) quand mon beau-père était en colère après moi : il s’enfermait dans sa voiture et écoutait du Véronique Sanson. Bon, ben, Smaug, c’est la même chose, sauf qu’en plus il crache du feu.
Au bout d’une demi-heure pendant laquelle Smaug crame la moitié de la ville (« On m’avait dit que c’était les 7 jours en or du Printemps et y a pas de promo sur Hugo Boss ? Je suis fort courroucé, je vais tout brûler »), Bard, un type plus malin que les autres, l’achève en lui tirant une herse dans le bide. « Parfait », se dit le spectateur, « mais bon, il reste deux heures de film. Que va-t-il bien pouvoir se passer ? ». Des milliers de trucs.
D’abord, comme dans le livre, Thorin et ses amis vont récupérer le trésor. Parmi toutes les richesses qu’il contient, l’une d’elles intéresse particulièrement Thorin, l’Arkenstone. Mais genre, il est pas-sion-né. S’il avait été au collège avec moi, mes potes se seraient tous bien foutus de sa gueule avec sa passion pour les cailloux, soit dit en passant, parce qu’on est cruel quand on a quatorze ans. Comme y avait pas Thorin, c’est de moi dont on se moquait. Je pleure encore des larmes chaudes et bouillonnantes quand j’y repense.
Bilbo la trouve avant Thorin et la garde. Là-dessus, les habitants du Bourg-du-Lac viennent voir les nains pour réclamer l’aumône afin de réparer leur ville (qui s’est faite détruire par un dragon, restez concentré s’il vous plaît). Bard explique : « Avec la crise du logement à Bourg-du-Lac, les promoteurs nous assassinent : les devis de Bouygues Immobilier et Vinci sont exorbitants, soyez chics, filez-nous un peu de votre or ».
Mais Thorin refuse. S’ensuit un grand nombre d’embrouilles dans laquelle l’Arkenstone jouera un rôle important quand, finalement, les orques menées par leur chef Azog débarquent façon « On n’attend pas Patrick ? ».
(petite entorse à la mythologie de Tolkien, au passage, puisque normalement, dans le livre, c’est Bolg, le chef, fils d’Azog, justement, je dis ça, je dis rien). Donc, les orques débarquent et attaquent les nains, les humains et les elfes (qui étaient là aussi, mais juste pour faire jolis avec leurs oreilles pointues).
Sans surprise, le combat va être long et douloureux (comme ma b…). Car comme le dit Gandalf (ou un autre je ne sais plus) : « Ces orques sont des soldats redoutables, car ils ont été élevés pour combattre ». Eh bien figurez-vous que ces REDOUTABLES GUERRIERS tombent comme des mouches en pleine épidémie d’Ebola : un coup d’épée, ils décèdent ; une flèche, ils passent l’arme à gauche ; une tape de marteau, ils clamsent ; et – plus surprenant encore – ils trépassent également s’ils reçoivent sur la tête une toute petite pierre jetée par Bilbo. Contre toute attente, ce hobbit a une force impressionnante. Mais regardons plutôt cette table de comparaison et rions ensemble :
Bref la bataille dure Longtemps, d’accord, mais comment cela peut-elle s’étendre sur une heure et demie ? Grâce à deux effets totalement stupéfiants.
Le premier, c’est le ralenti. Peter Jackson en colle partout. Un type meurt, paf, ralenti sur l’arme qui frappe, ralenti sur l’homme qui tombe, ralenti sur le méchant qui se félicite, ralenti sur les yeux de la victime, ralenti sur la paupière qui se ferme. Forcément, ça rallonge le film d’une bonne demi-heure.
Le second, ce sont les retrouvailles. Imaginez la scène. Un gigantesque champ de bataille (en fait, exactement le même que celui du Retour du Roi, avec un peu moins de monde peut-être).
Un gigantesque champ de bataille, donc, avec des elfes, des humains, des nains et un gros paquet d’orques (il faut dire que les orques sont très nombreux, j’ai pas les chiffres, mais on parle de 10 000 selon la police, 100 000 selon la cellule de communication des orques). Oui, ça ne fait que quatre armées, mais il y a une armée surprise (la même que dans le Retour du Roi, d’ailleurs, mais son arrivée est encore plus inattendue). Soudain, un nain retrouve son cousin sur la zone de combat. Le cousin vient de décimer une centaine d’orques REDOUTABLES en se mouchant. Il y en a encore des centaines d’autres autour d’eux. Mais on s’en fout. Les deux nains taillent une bavette :
– Oh ! Cousin Machin ! Ça fait plaisir de te voir, et alors tu deviens quoi ?
– Bah ça va bien ! J’ai repris la forge du pater. Je tape sur du métal et ça me va bien. Je m’en sors pas mal, ça paie bien. Et toi, la famille ?
– Ça pousse, ça pousse. Ma dernière commence à faire ses dents, on ne dort pas trop, c’est pour ça que je suis arrivé à la bourre pour me battre, mais ça va passer.
– Faudrait qu’on s’organise une bouffe un de ces jours.
– Mais carrément ! On en parle après que j’ai tué ces milliers d’orcs en me grattant le doigt de pied ?
– Nickel. La bise à Durdinval.
– Merci, et on n’attend pas la prochaine bataille pour se voir, hein !
Je n’invente rien.
Le combat s’achève enfin après tout un pataquès à peine compréhensible (les orques ont fait une terrible ruse imbittable pour le spectateur, les nains se séparent en deux groupes, mais en fait restent au même endroit, j’ai rien compris).
Une amitié particulière
Et là, c’est le drame : Gubeva zrheg. (Non, je n’ai pas subitement parlé en orque, mais comme c’est un spoiler si vous n’avez pas lu le livre, je l’ai mis en ROT13, n’allez pas plus loin si vous n’êtes pas familier avec l’histoire du Hobbit).
Ralenti sur sa blessure, sa chute au sol, Bilbo qui court vers lui, Bilbo qui lui prend la main, Bilbo qui pleure, Thorin qui ferme les yeux, Bilbo qui regarde le ciel en hurlant : « Naaaaaaaaaan, pas lui ! ».
Retour au campement. Bilbo parle à un elfe, je crois.
– Vous êtes triste Bilbo ?
– Oui. Je suis tellement triste d’avoir perdu mon Thorin.
– Mais qu’est-ce qu’il était pour vous ?
– C’était… C’était mon… *sanglots étouffés**silence*
Mais vas-y, Bilbo, crache-le morceau : vous étiez amants. Et pendant la longue traversée du Gondor, ça n’a pas sucé que de l’herbe à pipe, si tu vois ce que je veux dire.
Revenant chez lui, le cœur gros comme un camion, Bilbo reprend la même discussion avec Gandalf.
– Ça va aller Bilbo, pas trop triste ?
– Si, un peu quand même. Thorin, c’était… C’était mon…
– C’était votre quoi ?
– C’était… C’était mon…
– Votre quoi ?
– Mon… MON AMI. MON AMI. JUSTE mon ami. Pas mon amant. Arrêtez de me faire cette réputation dans tout le Comté, enfoiré de Gandalf. Je sais que le mec qui vous interprète est gay, mais vous ne me pervertirez pas avec vos pouvoirs d’homosexuels.
– Calmos, Bilbo. Calmos. Je demandais simplement. Si on a plus le droit de parler, je retourne dans ma carriole avec mon bâton magique et mes pétards. Venez me rejoindre, ça va être… explosif.
Ça ne semble rien comme ça, je sais, mais je tape intégralement cet article avec le seul pouvoir de ma pensée. Balèze, non ? Mais enfin, ce n’est pas pour déblatérer sur mes compétences paranormales et psychiques que j’ai décidé d’écrire ce post, mais pour un sujet beaucoup plus sérieux : la tragédie de Ferguson.
Non, je déconne.
Je pourrais en parler, hein, mais en fait, j’ai pas trop suivi. Moi, je croyais que le coupable c’était celui qui était mort, je comprenais pas trop pourquoi on le jugeait du coup. Peut-être pour avoir fait obstacle à la balle du policier ? En langage juridique, ça s’appelle : « entrave à la progression d’un projectile d’arme à feu d’un calibre inférieur à 20 mm ». C’est sûrement ce que j’aurais dit si BFM TV m’avait appelé en tant qu’expert sur le sujet (bien sûr, je ne suis pas expert, mais BFM TV n’est pas à cheval sur le concept des experts).
D’ailleurs, sur la porte d’entrée de BFM, il est écrit : « Entre ici, expert en n’importe quoi, ceux qui vont t’écouter dire n’importe quoi te saluent ». Je le sais, car c’est mon père qui a gravé cette plaque. Oui, mon père est graveur, je vois pas en quoi ça vous dérange.
J’en étais où ? Ah oui. BFM et les experts. L’autre jour, ils interviewaient un expert sur le message de l’otage français dont on savait pas encore si c’était vraiment lui ou pas. Et l’expert répétait ad nauseam qu’il ne pouvait rien expertiser, car on n’était même pas sûr que ce soit un otage français sur la vidéo. Et le journaliste de BFM de répondre : « Oui, mais bon, vous avez pensé quoi la dernière fois que vous avez mangé une charlotte aux fraises ? Parce que finalement, c’est un peu pareil ». Et l’expert a fait semblant de ne pas comprendre. La petite enflure.
Parlant de l’État islamique (ou n’en parlant probablement pas, j’en sais rien…), hier, j’ai aidé deux extrémistes à se rendre à La Courneuve. J’ai longuement réfléchi s’ils avaient une bombe sur eux, mais la seule chose qu’ils avaient c’était un vieux sac plastique. Ça m’a pas semblé possible que ce soit une bombe. Ou alors une toute petite. Une bombinette. Et puis, l’un d’eux s’est gratté le cul, je me suis dit qu’ils étaient beaucoup trop détendus pour être des terroristes.
Ça me fait penser à un truc qui n’a rien à voir, mais vous ne trouvez pas que le site des Inrocks publie beaucoup trop de vidéos d’extraits télé. On y poste même des extraits des émissions de Ruquier. Non, mais sérieusement, quand c’est Télé Star ou Loisirs, je comprends, mais Les Inrocks ?! Seriously ? Ils essaient d’être le nouveau Melty ?
Je le supporte pas des masses le directeur de Melty, le mec qui fait semblant d’être cool, là, avec sa calvitie galopante. Oh putain, ça me rappelle que je dois racheter du shampoing. Demain, j’ai piscine et ça me rend les cheveux tout secs. Le coiffeur, l’autre jour, a été bien sympa, il a fait semblant de pas voir que j’étais chauve. Il a dit : « Non, vous les perdez à peine, on voit presque rien », tout en brossant une touffe derrière mon oreille vers l’avant de mon front. J’ai quand même acheté sa lotion capillaire à 18 euros. Pour un mec qui n’a pas de cheveux, c’est assez stupide comme démarche.
Vous saviez que John Cleese n’a jamais aimé le sketch sur le Ministère des démarches à la con ? J’ai appris ça en regardant un docu de UKTV. Dingue, non ?
Oui, je sais : on n’y comprend rien à cet article de blog, c’est chiant, ça passe d’un sujet à l’autre, y a rien de constant ni de construit. C’est complètement zinzin. Mais n’ayez pas l’air surpris, je vous l’ai dit dès le début : je le tape avec le pouvoir de ma pensée, c’est donc exactement comme si vous étiez dans ma tête. Alors, c’est chiant, mais, vous, au moins, vous avez de la chance : vous pouvez arrêter dès que vous le voulez.
Lundi 3 novembre, Ellen est seule dans son manoir sur la côte californienne. Elle regarde sa plage privée, elle n’en peut plus de cette vue qu’elle connaît par cœur. Elle a tout : le talent, la gloire, la reconnaissance. Elle a son show, sa boutique. Bien sûr, elle rêve d’un Late Show, mais c’est le royaume des hommes blancs et hétéros. Autant dire que ce ne sera pas pour tout de suite. Mais Ellen, elle s’en fout, elle a découvert Justin Bieber. Qui peut se targuer d’avoir repéré une star dans une vidéo YouTube de collégien ? Il n’y a qu’elle pour oser le grand écart entre Internet et la télévision. Et elle a commencé bien avant que Jimmy Fallon ne s’extasie sur Twitter. Mais aujourd’hui, elle est lasse. Presque blasée. Son canapé en cuir blanc l’appelle, elle lui fait du pied et s’étale dessus comme si elle stage-divait dans un concert du Hell Fest. La tête ébouriffée, elle prend son iPad, boit une gorgée de son verre de whiskey. « Alors, c’est quoi les tendances aujourd’hui ? », trois clics plus tard, elle découvre le hashtag « #AlexFromTarget ». Un gamin qui bosse chez Target et qui range des courses dans des sacs s’est fait photographier en catimini par des lycéennes et sa photo a été partagée des centaines de milliers de fois en moins de 24 heures. Abasourdi, le gosse de seize ans a fini par tweeter : « Je suis célèbre, maintenant ? ».
Le sang d’Ellen ne fait qu’un tour. Elle sait qu’aucun de ses concurrents n’a rien vu. Et de toute façon, aucun de ses concurrents ne fera rien. Le web, c’est sa chasse gardée, comme les jeux vidéo pour Conan, le rap pour Fallon, le strabisme pour Kimmel, le troisième âge pour Letterman. Elle saisit son téléphone et tapote : « Hey, #AlexFromTarget, it’s #EllenFromEllen ». 63 000 retweets, 140 000 favoris. Elle a décoché une pépite et elle le sait.
La minute suivante, Ellen appelle Diane, l’une de ses quatorze assistantes :
– J’en ai trouvé un autre ! J’en ai trouvé un autre !, s’étrangle-t-elle dans son combiné.
– De quoi vous parlez, madame ?, lui répond Diane, interloquée
– Mon précieux ! Mon précieux ! Je le veux. JE LE VEUX, s’égosille-t-elle. Je VEUX ALEX ALEX FROM TARGEEEEEEEET. ALEX FROM TARRRRRRRRGET.
Diane finit par comprendre et tente de tempérer l’enthousiasme d’Ellen.
– Mais, Ellen, ce jeune garçon, très bien, mais il n’a rien fait : on l’a juste pris en photo.
– Je vois… Je vois des produits dérivés, je vois… Je vois une star en devenir… Je vois un iPad à lui offrir. Une place de remplisseur de sac dans ma boutique. Et peut-être même… le nouveau Bieber.
– …
– Justin… Alex… Bieber.
– Madame. Vous croyez vraiment que le monde a besoin d’un nouveau Justin Bieber ?
– OUUUUUUUUUUUUUUIIIIIIIIII. Et c’est MOÂ. MOÂÂÂÂÂÂAAAAAAA qui l’aura découvert.
Le téléphone raccroche.
Six août. Alex rencontre Ellen. Au bout de deux minutes d’interview, Ellen ne tient plus en place, elle a fini par se faire saigner l’index à force de le gratter avec l’ongle de son pouce. « On va pas parler de sa misérable petite vie de merde », pense-t-elle. Elle attaque :
– Vous savez chanter ? Vous devriez profiter de cette exposition ! Quel est votre talent ?
– Euh… Je range bien les courses dans les sacs, semble-t-il.
– [faux fou-rire d’Ellen, sa main lui fait mal à force de la gratter] Non, mais sérieusement. Vous avez un talent ? La CHANSON ? La danse ? OU LA CHANSON ? Ou jouer d’un instrument ? OU LA CHANSON ? continue-t-elle de plus en plus agressive.
– Je peux danser. Mais c’est plutôt catastrophique.
– Alors, ne dansez pas. Mais vous devriez vous trouver un talent, et vite fait pour tirer un avantage de cette exposition.
En sortant du plateau, Ellen ne parle à personne. Elle monte dans sa voiture, son chauffeur la conduit chez elle. Elle a son iPod dans les oreilles. Le chauffeur l’entend murmurer : « Baby, baby, babyyyyyy. oooooh ». Arrivée en sa demeure, elle se sert un whiskey dans un large verre à fond plat. La nuit est tombée sur Los Angeles. Elle voit son reflet à travers la fenêtre. Ses yeux sont fatigués. Elle explose. Elle jette son verre contre la vitre qui éclate en millions de morceaux. Et à trois blocs, sa voix résonne encore. « Mais pour qui m’a pris cette PETITE MERDE ! Croit-il vraiment que j’ai dû temps à perdre avec un employé de SUPERMARCHÉ ? J’ai reçu toutes les stars. TOUTES LES STARS. LES PLUS GRANDES ». Ellen sanglote. Doucement, elle s’allonge sur son canapé en cuir blanc, ferme ses yeux et les frotte avec l’index et le pouce de sa main gauche. « Ce petit con », glisse-t-elle tout doucement, « Je l’invite et il n’est même pas foutu de dire qu’il veut devenir chanteur ? ».
« J’ai quand même découvert Justin Bieber, merde ».
Je ne sais pas si c’est de vieillir, mais en ce moment, tout m’agace sur Internet. Les vidéos crades (comme celle du mec qui se fait retirer des larves de mouche dans les oreilles), les photos de chats quelles que soit leur mignonerie (la mignonerie, c’est la capacité d’être mignon), les gens qui répondent pas à mes mails (et ceux qui y répondent aussi), les militants de tous bords (après les LGBT, ma découverte de l’Inter LGBTIQ m’a estomaqué au plus profond de mon vécu tout comme les cris d’orfraie de groupes féministes contre le scientifique et sa chemise pourrie), les gens qui cherchent à faire des débats sur Twitter (à toi, connard à qui je pense, j’ai un scoop : 140 caractères ne suffisent pas à expliquer un concept ou détailler un point de vue), les listes (qui me donnent toujours envie de les imprimer par ramette entière et de les enfoncer dans la bouche du rédacteur qui les a pondues), Facebook et ses amitiés sociales totalement inutiles et futiles (si j’avais *réellement* 350 amis, je serais sûrement moins aigri), Google et son moteur de recherche qui se croit systématiquement plus malin que moi (« Voici les résultats pour le truc que vous n’avez pas tapé, mais je pense que c’est ce que vous vouliez écrire »). Et puis les blogs, tous les blogs, le mien, ceux des autres et surtout ceux où les auteurs racontent leur vie en détail, de la couleur du caca du matin jusqu’à la quantité en millilitre de l’éjaculation du soir.
Dans ce marasme, dans cette noirceur à faire passer l’espace intersidéral pour un arc-en-ciel de Skitties, il m’arrive d’écrire des trucs sur des bouts de feuille, de commencer à rédiger un bidule, le lire vite fait, me dire : « C’est vraiment de la merde » et appuyer sur le bouton de la corbeille. Outre le fait que ces articles n’ont généralement aucun intérêt (tout comme celui-ci), que ce n’est pas drôle et que ça n’intéresse personne, ça me renvoie à ma propre médiocrité, mon absence viscérale d’intelligence et de talent. Bref, ça me fait du mal à mon petit cœur d’artichaut. Mais le constat que tout le monde n’a pas la même exigence que moi me donne souvent envie de reprendre la plume et d’écrire de la merde. Surtout quand je vois que, malgré la nullité crasse de leurs textes et l’absolue stupidité abyssale de leurs propos, ça leur permet de remporter des chèques cadeaux Jambon d’Aoste ou des invitations à tester la première classe d’Air France.
Alors, traitez-moi de vendu peut-être, mais à partir d’aujourd’hui, fini la quête de l’article intelligent et pertinent, je vais pondre des conneries par camions entiers. Et vous allez en chier.
PS Inutile dorénavant de me faire des remarques sur mon orthographe ou ma grammaire, vous n’en faites pas aux autres, alors lâchez-moi les burnes.
Mes chers amis, désolé de vous avoir abandonnés si longtemps, mais c’était pour la bonne cause. J’étais en Corée du Nord où je me suis occupé du remplacement de la hanche d’une sommité de l’État, mais je n’ai pas le droit de vous en dire plus. En tout cas, si vous avez vu des photos d’un certain Kim Jong-un avec une canne, ça vous donne un bon indice.
Revenons-en à mon sujet du jour, l’écoute en streaming sur France Inter. Et d’une façon générale j’imagine Radio France, mais le matin, c’est France Inter que j’écoute. Le reste, j’écoute en podcast, donc j’ai pas de problèmes. Ça fait beaucoup de « je » dans une même phrase, mais je vous emmerde.
Donc, depuis Mathusalem et l’effondrement de la tour de Babel, la majorité des radios vous proposent l’écoute en live depuis Internet. Au début, c’était franchement chaotique, il fallait installer le plug-in Real Audio et récupérer le flux en .ra ou .ram, je me souviens plus trop, et il fallait pratiquement régler soi-même sa mémoire tampon.
On pourrait penser qu’en 2014, toutes ces considérations sont loin, loin, loin, loin, loin, loin, loin derrière nous. Bah pas vraiment. Quand je lance le lecteur Internet de France Inter le matin, je peux en écouter 3 à 5 minutes, puis ça coupe, plus ça reprend, puis ça coupe et ainsi de suite tout le temps. Tout. Le. Temps.
L’autre jour, j’écoute (enfin, plutôt « j’entends », car comme c’est toujours la même depuis 20 ans) la chronique de Bernard Guetta et je me dis : « Je suis toujours pas douché, pas habillé, et j’ai pas petit-déjeuner, mais je suis large, il n’est que 8h10 ! ». Je regarde l’heure, il était 9h00. J’avais pris en moins de 30 minutes près d’une heure de lag dans la gueule.
Alors, j’ai réagi.
J’ai tapé sur Google : « Je veux écouter le direct de France Inter » et je suis arrivé sur la page idoine : « Je veux écouter le direct » sur le site de Radio France. Là, on peut récupérer les liens du flux sans passer par l’interface web et il suffit de les copier / coller dans iTunes ou un autre lecteur pour écouter la radio.
Deux choix étaient proposés : 1. le flux à 128 kilobits par seconde ; 2. le flux à 32 kilobits par seconde. « Franchement, putain, allez, j’m’en fous, j’ai une connexion de malade, je télécharge à 10 Mo/s, chuis un marteau, je prends le flux à 128 kilobits par seconde ». Et je le copie / colle dans mon iTunes.
« Tout de suite, on écoute Berna… (Mise en mémoire tampon) rd Guetta et sa chronique géopol… (Mise en mémoire tamon) itique. Bernard, c’est à vo… (Mise en mémoire tampon) us ».
Vé-ri-di-que.
Du coup, je me ravise et je retourne penaud sur la page de France Inter et je récupère le flux à 32 kbits/s et miracle : ça marche ! J’avais été plus royaliste que le roi. C’est comme quand j’étais plus jeune et qu’il fallait que j’écoute systématiquement en mono la radio parce que l’antenne dans ma chambre était particulièrement sensible en stéréo. Ça doit s’appeler le progrès. En tout cas, en 32 kbits/s, j’ai plus de lags.
C’est sûr que quand on peut filmer le studio et foutre des bandeaux toutes les quatre secondes pour nous dire qui parle (plan sur Patrick Cohen, bandeau « Patrick Cohen », plan sur Bernard Guetta, bandeau « Bernard Guetta », plan de coupe pendant que Bernard Guetta parle sur Patrick Cohen, bandeau « Patrick Cohen », plan de la machine à café, bandeau « Machine à café », ce qui est – au passage – horripilant) et diffuser tout ça sur Internet, je comprends tout à fait qu’assurer un simple flux audio relève de la plus haute voltige technologique.
L’autre soir (c’était hier), je regardais ma compilation de publicités de la journée (j’enregistre systématiquement toutes les pubs chaque jour et je me les regarde pour le plaisir, comme dirait Johnny Hallyday). J’aime bien découvrir les nouvelles réclames, c’est toujours un moment de bonheur où mon cerveau se liquéfie en smoothie framboise melon banane. À chaque fois, je suis sidéré par le talent des publicitaires. Faire parler des animaux pour vendre de l’Orangina : quel génie ! Confondre Schweppes et sexe : quelle subversion ! Déguiser un type en biscuit : quel brio !
Et donc hier, je découvre la nouvelle pub pour le nouveau soin correcteur de Lancôme, baptisé « Visionnaire ». Rien que ça. Une femme est filmée de face avec des tas d’effets récupérés d’une vieille version de Final Cut Express tandis qu’un homme nous parle de ce soin incroyable tout simplement « fondamental ».
Et le texte est un vrai bijou qui ne veut absolument rien dire : « Nouveau soin correcteur visionnaire. Un soin nouvelle génération conçu pour la perfection augmentée. La peau est transformée en temps réel. Rides, pores, texture de peau sont corrigés ». J’ai cru que Lancôme venait de racheter Photoshop.
Du vrai n’importe quoi. Vas-y que je te fous deux mots l’un à côté de l’autre, je ne sais même pas ce que ça veut dire, ça fait classe. Dans la liste proposée par l’agence de pub, il y avait aussi : « Le soin nouvelle génération conçu pour l’élégance aiguisée », « le glamour velu », « la sublimité audacieuse », « la plénitude gaufrée », « le charme majoré ». Mais c’est « Perfection augmentée » qui a gagné parce que c’était parfait pour cette pub nouvelle génération conçue pour la connerie masturbée.