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À question nulle, réponse nulle

Et tu as fais quoi de ta vie ?

Je ne crois pas vraiment qu’il y ait une raison à notre existence sur Terre, à part probablement celle de ruiner la planète. Si vous voulez mon avis (et même si vous en le voulez pas), nous sommes les punaises de lit de l’univers. Il cherche à nous éradiquer depuis 300 000 ans, mais quand bien même il utiliserait les pires instecticides, bah on survit. Il a tenté la glace, le feu, les coulées de boues et les météorites, mais on est sacrément coriace. Et on vient l’achever en lui piquant toutes les bonnes énergies qu’il s’était planqué à quelques centaines de mètres sous le sol pour être sûr que personne ne vienne y toucher.

J’ai lu l’autre jour L’homme des jeux de Iain M. Banks et une phrase m’a marqué (le bouquin était génial dans son ensemble) et disait quelque chose comme « les organismes vivants sont globalement des consommateurs d’énergies » (je n’ai malheureusement pas retrouvé la citation, parce que je la cherche, mais le livre fait plus de 400 pages, alors déso).

Donc, finalement, la question de savoir ce qu’on a fait de sa vie n’a factuellement aucun intérêt. Je ne sais pas si je suis le seul à m’en étonner, mais dès que quelqu’un meurt, on peut lire des messages comme : « C’était une belle personnne, elle avait tant à nous offrir, elle était extrêmement talentueuse, le monde a perdu quelqu’un de précieux ». Mais si elles étaient toutes des individus extrêmement douées ou précieuses, les archives nationales ne surviraient pas à tout conserver.

Non. Nous ne sommes qu’un gros amas de cellules qui absorbent des nutriments pour les faire survivre. C’est d’ailleurs parce qu’elles ont le bon goût de collaborer entre elles qu’on arrive à des organismes d’une complexité incroyable comme l’être humain ou le tardigrade. Si jamais l’une d’entre elles décide de la jouer cavalier seul, c’est en général le chemin vers le cancer (c’est ce que j’ai retenu de l’expo à la Cité des sciences et de l’industrie sur cette maladie, mais j’ai peut-être mal écouté).

La question est de savoir comment combler son existence. Certains ont pour objectif d’être les plus riches du cimetières. D’autres de se faire connaître. Pour ma part, j’ai choisi la voie de l’oblomovisme. Je vous copie colle la définition de Wikipédia : « un mélange d’apathie, de léthargie, d’inertie, d’engourdissement, de rêverie inactive, qui se manifeste dans l’horreur du travail et de la prise de décision et la procrastination ».

Mais comme une fois par an, je débourse pas loin de 60 euros (merci l’inflation) pour que ce site survive, je pense qu’il est important pour moi de sortir de ma réserve et de justifier vaguement cette dépense complètement inutile, non ?

Je vous remercie de m’avoir lu et de me notifier les fautes de français dans les commentaires.

Des bisous.

Published inTout moi

8 Comments

  1. Nicorthographe Nicorthographe

    bjre, j’en ai trouvé 2
    « je la cherce »
    « ne suviraient pas à tout conserver »
    cdt

      • mperrien mperrien

        Alors moi j’ai :
        – « l’achever de toues les bonnes »
        – « des sciences de et de l’industrie »

        Et pour les archives nationales, ce ne serait pas « suffiraient » que tu voulais écrire ?

        Sinon, je suis content d’avoir appris le mot oblomovisme, je vais essayer de ne pas l’oublier.

        Merci pour ce post, c’était plein d’entrain, parfait pour un dimanche soir.

  2. Corrigé. Par contre, je voulais vraiment écrire « survivraient ». Oui, c’est le post feel good de la fin du week-end.

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