Sortie le jour de mon anniversaire, le 21 mars, premier jour du printemps (toute personne qui prétend le contraire est soit un de mes collègues soit une ordure, les deux se confondent facilement), La Finale est un film familiale qui nous narre les aventures de JB, un ado (joué par Rayane Bensetti) qui doit s’occuper de son grand-père, Roland, interprété par Thierry Lhermitte pendant le week-end tout ça parce que son père (à JB) s’est fait contrôlé en état d’ivresse par la police. J’aimerais vous en dire plus, mais j’avoue que j’ai vu le film il y a un long moment et j’ai totalement oublié cette partie.
Ce dont je me rappelle, en revanche, c’est que JB a, ce week-end là, une compétition de basket-ball qui peut le mener à une sélection nationale. Ça ressemble beaucoup a une pub de ma jeunesse où un ado devait participer à une compétition ultra-importante de karaté, mais son kimono était sale. Les Nuls avaient d’ailleurs réalisé la parfaite parodie de cette réclame :
Bref. Le truc un peu chiant de l’histoire, pour JB, c’est que son grand-père souffre de la maladie d’Alzeihmer. Il oublie donc tout, tout le temps. Tant que ça se passe dans la maison, les choses s’arrangent à peu près, mais JB, lui, ne compte pas rater son match. Et il a la solution parfaite : emmener son grand-père à Paris afin de ne pas se faire engueuler par ses parents pour l’avoir abandonner.
Sauf qu’en réalité, pendant tout le film, le spectateur n’a qu’une question en tête : lesquel de JB ou de Roland souffre réellement d’Alzheimer ? Je m’explique. Au cours du périple (qui passe par le train, le bus et la voiture), JB ne va cesser d’oublier que son grand-père est là. Dans le train, il le laisse tout seul avant de s’étonner qu’il n’est plus là. Il le récupère sur le quai, mais le train part. Tant pis, prenons un bus. Sauf qu’au premier arrêt sur l’aire d’autoroute, JB le laisse à nouveau tout seul. ET BOUM, Roland disparaît. Il le retrouve, ils prennent une voiture, mais voilà qu’à Paris, il laisse encore son grand-père tout seul. Et – truc de dingue auquel aucun spectateur ne pouvait s’attendre après une heure et demi à voir JB laisser son grand-père tout seul et remarquer dix minutes après qu’il a disparu – Roland se carapate. Mon verdict est sans appel, c’est le jeune qui est malade.
Soyons francs, en soi, La Finale n’a rien de catastrophique (dans quelques jours, je vais vous causer de L’École est finie et je ne serai pas aussi indulgent), mais cette répétition interminable de la même séquence focntionnerait mieux si tout le public lui-même souffrait d’Alzheimer. Personnellement, je ne crois pas être atteint encore par cette maladie, mais je reconnais que quelques jours après, j’avais déjà oublié les trois quarts du film.
J’ai quand même – par précaution – préféré consulter. A priori, ce n’est pas mon cerveau qui est atteint, mais plutôt le scénario. Ouf !